QUOTATIONS
F. Djindjian, Nouvelles tendances méthodologiques dans le traitement de l'information en archéologie, «Archeologia e Calcolatori» 1,
1990, 9.
Il est naturellement difficile de séparer en toute objectivité les techniques qui passent des techniques qui
restent. Si globalement, les excès de formalisation et de rationalisation des mathématiques appliquées ont entraîné un repli à partir des années 75 dans
les métiers liés à l'Ingénierie, à l'Economie et à la Gestion des entreprises, il serait injuste de prétendre que la mode des mathématiques appliquées a
été passagère : elles ont été intégrées dans les solutions techniques exploitées, et donc de fait banalisées. Le silence est le sort médiatique des solutions
opérationnelles.
Les optimum de la recherche opérationnelle, les échantillons représentatifs de la statistique,
la démarche réductionniste en modélisation, la qualité de l'information en traitement du signal, voici à première vue autant de limitations
pour l'application de mathématiques " onne e" aux onne "floues" de l'Archéologie. Sans doute, il y a cinquante ans, la même critique pouvait
être formulée aux statistiques élémentaires. S'il faut donc croire à l'intérêt de l'utilisation des techniques mathématiques en Archéologie,
leur succès est lié à l'amélioration quantitative des onne archéologiques. Mais, ceci étant dit, il faut également constater que les techniques
qui subsistent sont les plus robustes, c'est à dire celles capables de résister aux imperfections des distributions:
- le non-paramétrique, voire le rang plutôt que les lois normales,
- les techniques non linéaires plutôt que le modèle linéaire,
- les techniques descriptives, plutôt que le test,
- le multidimensionnel plutôt que l'unidimensionnel,
- le recours aux techniques de lissage, de filtrage, d'estimation robuste, etc.
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